LES CROQUANTS AUX AMANDES
(
ou Croquants de Cordes ; nom du village médiéval dont ils sont originaires)

ET LES CURBELETS !

 

 

 

LES CROQUANTS

Le croquant est la gâterie emblématique de la ville de Cordes-sur-Ciel. Il est apparu au XVII ième siècle.

Les amandiers, à l'époque fleurissaient partout dans la région et le comtat cordais se trouvait avec un excédent d'amandes.
On mangeait alors surtout des "oublies" et des gaufres.

La mère Bordes qui tenait l'Hostellerie dans le vieux Cordes, décida pour accompagner le Gaillac qu'elle servait, de préparer des "couques" à base d'amandes, de sucre et de blanc d'oeuf.
Très vite leur texture les fera appeler les "croquants" de Cordes.

La coutume se répandit ensuite si bien que dans les chaumières, il était d'usage de cuire des croquants après la cuisson du pain.

Des recettes de ces douceurs croustillantes fétichesdu village ont été retrouvées dans des ouvrages du début du XIII ième siècle.

 

Cité dans le Petit Fûté...

 

LES CURBELETS

Lorsque le maure occupait le piton rocheux cordais, lorsque de toutes parts les forêts couvraient le pays et que le bûcheron humble et frugal, du matin au soir, oeuvrait dans les guérets,
vint le Dauphin chasser en ces terres lointaines, se perdit et erra tant et si bien qu'affamé il entrevit enfin la chaumière vivante qu'un beau feu réchauffait .

La petite bergère Philomène effarée et ravie fit entrer l'arrivant harassé.
Et pour le restaurer prépara en toute hâte quelque pâte à cuire.
Le Dauphin prit en main deux pelles ouvragées, les chauffa à la flamme et versant un peu de pâte, l'emprisonna entre elles, les présenta quelques minutes à la flamme et les ayant séparées montra à Philomène un fin gâteau ciselé au dessin des pelles.

La petite bergère ravie s'exclama dans sa langue savoureuse, contemplant les croisillons de ce nouveau gâteau si léger " sembla unpitiou curbel, es un curbelet".

Le nom plût au Dauphin qui l'adopta. L'expérience fut renouveleée bien des fois, une pile imposante de curbelets rassasia l'Hôte Royal qui s'en retourna restauré.

La jeune Philomène réfléchit bien longtemps pour améliorer la fabrication.
Elle s'en ouvrit à son ami le forgeron qui grava 2 plaques de fonte réunies par une charnière, leur adapta 2 longs manches et le moule des curbelets était né. On parfuma la pâte au citron, à la fleur d'oranger, on ajouta du sucre et la petite bergère garda longtemps le secret de la recette des curbelets.

MAIS UN SECRET MÊME DE ROI, PEUT-IL SE GARDER ETERNELLEMENT ?

 

Corinne Routelous d'Aguts.